Maybe I'm addicted for life, no lie - I&C

Les journées avaient défilées depuis mon retour à San sombrero. L’ambiance de la ville était toujours la même. Rien n’avait changé dans le fond. Etais-ce un bien ou un mal ? Je n’en savais rien mais la douce chaleur du soleil sur ma peau alors que je me réveillais dans cette chambre qui me semblait tellement vide. Tellement, oui. Cela faisait quelques jours que le drame avait eu lieu. Motivé pour ma journée. J’avais seulement prévu deux ou trois courses, le pressing aussi car mon costume de l’autre soir était dans un piètre état. Et puis d’autres choses aussi bien importantes à mes yeux. J’avais du boulot, vraiment beaucoup de boulots. Je me levais et allait ouvrir la fenêtre pour laisser passer un peu d’air. On étouffait, là-dedans. J’allai aussitôt vers la salle de bain. Entreprenant alors de prendre une douche. J’en avais besoin surtout pour me réveiller. Elle ne fut pas très longue. J’en sortis pour enfiler un simple jeans et un t-shirt. Je me séchais les cheveux et j’enfilais des chaussures car marcher en chaussette dans la rue, trop peu pour moi. Je me mis alors en route de la sortie, partant à pieds vers le centre. Cela me ferait une petite marche. J’allais alors faire mes courses et les ramenant aussitôt à la maison. Je retournais au pressing mais cette fois en voiture. J’aimais marcher mais je n’étais pas un super héros. Une fois rentré, je faisais le ménage. Hop, on range ceci ou cela et voilà. Il fallait que le ménage soit faits. Je devais recevoir cette tendre jeune femme qui était ma meilleure amie d’enfance, ma voisine. J’avais mis tout de mon côté. Une belle table aussi et là, il était 14 heures. Il me restait un peu de temps pour aller parfaire la soirée d’un bon diner. J’avais tout prévu car oui, cuisiner sans électricité était complexe mais heureusement que je fonctionnais au gaz. Oui, un bon repas. Du vin aussi et là, il me restait un truc important après mes heures passées en cuisine : que porter. Des bougies allumées un peu partout dans le salon pour permettre d’entrer la lumière. Je n’étais pas fin malin d’avoir prévu ce diner alors que nous étions dans la pénombre mais un peu de bonheur dans ce monde si triste à la perte d’un enfant de la ville. Je ne connaissais pas la personne personnellement mais dans le fond, c’était un être humain, j’en étais peiné. Je choisissais d’opter pour un jeans, celui que je portais et enfilant bêtement une chemise noir. Je portais bien rarement des chemises mais c’était la bonne occasion, non ? Une fois prêt, il ne restait qu’à attendre, sagement. Attendre, oui. J’attendais. Le regard fixé sur l’horloge et ensuite sur le four alors que ma cuisson s’y trouvait encore pour une petite demi-heure. Le temps se faisait royalement long. Je soupirais doucement en entendant alors la sonnette se déclencher et me ruant presque sur la porte en attrapant ce verre de champagne. J’étais comme ça, accueillir au champagne. Direct. Oui ! Je ne savais pas si elle allait en boire mais bon, au pire ce n’est rien, j’aurais juste l’air stupide. Eh oui ! J’ouvris alors la porte en affichant un beau sourire. C’était l’occasion pour sourire mais… ce n’était que le coursier du journal qui venait m’apporter un communiqué. Et mince, raté. Il regardait le verre en souriant. « C’est gentil, il ne fallait pas ! », j’arquais un sourcil en riant nerveusement. « Ce n’e… », il me regardait, amusé. « Pour une femme, je m’en doute ! », lâchait-il en me coupant la parole avant de me tendre sa lettre en souriant. « Sans les ordinateurs, on doit recourir à la bonne vieille méthode : les facteurs ! », rajoutait-il en souriant doucement avant de s’éclipser en me souhaitant une bonne soirée. Je refermais alors la porte mais celle-ci se retrouvait bloquée par une force derrière. Je l’ouvris aussitôt en ratant mon ouverture de porte alors que j’avais les yeux rivés sur mon courrier et le lisait. Je ne me doutais pas que cela pourrait être elle mais peut-être le coursier qui avait oublié un truc et j’attendais qu’il ne me dise quoi en lisant. Et c’est là que je reposais mon regard vers l’entrée en passant aussitôt au rouge. Je rougissais de honte de ne pas avoir pris conscience que cela devait être elle. « Bonsoir ! Oh, désolé, j’étais dans ma… », je soupirais doucement. « Lecture… », je souriais en la regardant et ouvrant amplement la porte avant de poser la lettre sur le côté et lui offrir un joli sourire. « Entres, fais comme chez toi et… », je lui tendis alors le verre de champagne en souriant. « Voilà pour toi ! », rajoutais-je aussitôt en gardant ce petit sourire. Un brin séducteur d’ailleurs mais je ne le contrôlais pas réellement.

Maybe I'm addicted for life, no lie - I&C Tumblrmhcn71qwqv1rj16n0

Cataleya était pensive. Cela devait faire bien dix minutes qu'elle regardait les différentes tenues posées sur son lit. Elle ne voulait pas se montrer et être apprêtée. Isaiah lui avait fait l'honneur de l'inviter à dîner et la brunette ne voulait pas le décevoir. Au bout d'un intense moment de réflexion, elle ouvrit la porte de sa chambre « Heather ! » Une petite tête sortit de la chambre en face « Oui, que se passe t-il ? » Sa cousine lui adressa un sourire gêné « J'ai besoin d'aide. Je ne sais comment m'habiller ce soir » Heather se rua dans la pièce et s'arrêta net devant le lit, observant les différentes tenues que Cat avait présélectionné. Elle attrapa une petite robe noire, classe et simple - qui ferait son effet me direz-vous - et la lui tendit. Elle n'était ni pas assez habillée, ni trop. C'était parfait . « Tu n'as pas besoin de ça et tu le sais. Prends tes escarpins vernis et je t'interdis de me téléphoner ce soir. Je survivrai à une soirée toute seule et toi, tu vas passer un excellent moment avec ton français préféré. » lui dit-elle avec un clin d'oeil qui en disait long. Cataleya attrapa son coussin et lui jeta à la figure tandis que cette dernière s'enfuyait en courant dans sa chambre, éclatée de rire « Comme si j'en connaissais plusieurs ! » ajouta t-elle en riant. Sur les conseils de sa cousine, elle enfila ses fameux escarpins, son petit sac noir et y fourra son téléphone - essayant de se promettre de ne pas harceler Heather - son insigne - vieille habitude - ainsi que ses clés. Elle rangea son arme de service dans son étui et ce dernier dans son coffre. Par sécurité bien entendu. Sa cousine connaissait le code et ne devait s'en servir qu'en cas d'extrême urgence. Pour le moment, elle ne l'avait jamais utilisé. Heureusement. Cat passa à la salle de bain, se maquilla sobrement - de toute manière, elle ne voulait pas ressembler à une voiture volée - et laissa ses cheveux détachés.

Une fois prête, Cat fila et sortit rapidement en lançant un « sois prudente » puis fila. Déformation professionnelle. Elle grimpa dans sa voiture et se surprit à sourire bêtement. Isaiah avait cet effet sur elle, elle était tout simplement heureuse de le retrouver. Surtout qu'elle pouvait se changer les idées. Suite à l'ouragan Ridley, la tante de son meilleur ami était décédée. Bonus : un dîner en tête à tête avec lui Elle mit quelques temps avant d'arriver. La circulation était infernale, mais elle réussit à sortir de ces embouteillages et se gara devant chez Isaiah. Apparemment, il avait déjà de la visite. Elle attrapa son sac et se dirigea vers la porte. Elle croisa le facteur qui lui adressa un sourire en ajoutant « Bonsoir. Je comprend mieux maintenant pourquoi ce monsieur était aussi souriant et ça explique la coupe de champagne. Bonne soirée. » La brunette sourit « Euh merci, vous aussi » Cat arriva et empêcha la porte de se fermer. Il ne s'attendait pas à la voir. Et elle comprit immédiatement la remarque du facteur. Il s'excusa auprès d'elle puis la laissa entrer. Isaiah lui tendit une coupe - la fameuse coupe d'ailleurs - en souriant. Il était habillée simplement mais il était très beau. Il la débarrassa de ses affaires « Merci beaucoup. A cette soirée alors » Elle trinqua et regarda autour d'elle. Il avait ajouté des bougies dans toute la pièce et c'était magnifique ! « Alors comment vas-tu ? On ne s'est pas vus depuis le soir de ... la fête de la commémoration. »

La vie n’a pas vraiment de logique parfois. Elle va et vient, il faut vivre avec. J’étais un homme des plus simples en général. Une soirée au coin du feu pouvait être sacrement suffisante pour mon plaisir. Je n’étais pas réellement un homme compliqué. Mais alors pas du tout. Cette jeune femme, un verre, tout suffisait à m’être parfaite pour cette soirée puis un bon diner qui ne soit pas une boite en conserve. Je n’avais pas toujours le temps de cuisiner. Normal me diriez-vous car j’étais débordé depuis cette soirée. Je venais donc de croiser le livreur et j’avais pris mon paquet en le lisant, un peu perdu dans mes pensées alors qu’elle arrivait. Mince, j’avais un peu gâché son entrée que j’avais pourtant bien prévu. Elle se débarrassait et trinquait. Je souriais doucement en faisant de même. « Ah nous deux ! », murmurais-je en réponse à ce qu’elle venait de susurrer. Je la guidais alors vers le salon. Les bougies illuminaient la pièce et donnait un effet de lumière assez sympathique sur la jeune femme. C’était étrange mais en ce moment-même, je la trouvais juste magnifique. Je souriais doucement en la regardant attentivement alors qu’elle me demandait comment j’allais et c’était vrai que nous ne nous étions plus vus depuis et j’étais un peu étrange de ne pas l’avoir croisé depuis ces jours, je m’inquiétais pour elle aussi. Pourtant, je ne répondais pas vraiment en fait, j’avais cette petite voix dans ma tête qui me disait : non, ne fais pas ça mais une envie irrésistible en la regardant alors qu’elle était… resplendissante. Et sans même répondre à sa question, j’approchais en posant une main sur sa nuque et lui caressant autant surpris moi-même que l’on pourrait l’être, je l’attirais à moi et posant mes lèvres sur les siennes pour lui voler un baiser. Pourquoi ? Simple envie et pourtant je n’avais même pas répondu à sa question mais cela suffisait-il comme réponse ?

Cataleya était très heureuse d'être en sa compagnie. A vrai dire, depuis qu'elle l'avait retrouvé, elle n'avait envie que d'une chose : se retrouver seule avec lui. La brunette s'enquit immédiatement de son état. Après tout, ils ne s'étaient pas vus depuis le désastre qu'avait été cette soirée. Elle n'en était voulue et s'en voulait toujours d'ailleurs puisque la tante d'Eli était décédée. Pourtant ce dernier ne semblait pas lui en tenir rigueur. Enfin, tout ça pour dire qu'elle s'était inquiétée pour Isaiah. Mais apparemment, il en était sorti indemne. Mais elle ne reçut pas la réponse à laquelle elle s'attendait. Il posa une main derrière sa nuque et s'approcha d'elle. Son coeur accéléra et loupa même un battement lorsqu'il l'embrassa. Isaiah s'écarta un instant et Cat en profita pour lui rendre son baiser. Elle ne savait pas pourquoi et elle avait cessé de se poser des questions au moment même où ses lèvres s'étaient posées sur les siennes. Elle rompit leur échange et se mit presque immédiatement à rougir. Elle enfouie son visage dans son torse, tentant tant bien que mal de se cacher. Pourtant, elle affichait un grand sourire et ne regrettait rien de son geste. « J'imagine que tu vas bien alors » murmura t-elle. Cat saisit sa main et tous deux prirent place sur le canapé. La brunette ne savait pas quoi dire, en fait, il n'y avait rien a ajouter. Elle garda sa main dans la sienne « Alors que nous as-tu préparé ? Est-ce que tu as réussi à faire ce que tu souhaitais, sans courant, j'imagine que ça n'a pas eu être très facile. » avant d'ajouter « En tout cas, j'aime beaucoup ce que tu as fais avec toutes ces bougies et ... et tu es très beau comme ça. Même si je t'adore en costume, je dois l'avouer. » Cataleya lui sourit. Elle avait fondu lorsqu'il était venu la chercher le soir de la fête. Mais elle n'était pas très objective, c'était évident. Dans tous les cas, elle savait d'avance qu'ils passeraient une très bonne soirée.

Parfois nous ne contrôlons pas vraiment nos actes. Nous ne pouvons pas faire autrement par moment. Il fallait avouer que j’étais un peu perdu de mon acte. Comment j’avais pu briser une sorte de glace qui m’empêchait d’agir ? Une subite envie. Subite, c’était le cas de le dire car je n’avais pas imaginé une seconde que ça allait arriver. Et en l’embrassant, je me rendais bien compte que je n’en restais pas indifférent. Pas du tout. Le gout de ses lèvres et le battement de mon cœur assez surprenant. J’étais un peu sur le cul en quelques sortes. Et alors que je reculais… Elle ne semblait pas avoir dit son dernier mot car elle reprenait le baiser. Et quand elle rompit le baiser, j’en restais presque sur ma faim. Les lèvres sont parfois comme une drogue. La passion nous donnes envie d’en consommer encore et encore. Je posais une main dans son dos alors qu’elle enfuyait sa tête contre mon torse et lui caressant frénétiquement. J’étais un peu nerveux sur le coup. Je ne savais pas quoi dire. Je riais un peu nerveusement en l’entendant dire qu’elle imaginait que j’allais bien. C’était le cas même si bien était un bien grand mot. « Oui ! », soufflais-je un peu perdu. Toujours encore dans la frénésie. Je serrais légèrement sa main alors qu’elle prenait la mienne et la suivant alors sur le canapé sans vraiment me poser des questions à propos du diner qui était encore dans le four. Il y en avait encore pour une dizaine de minute donc je ne m’en affairais pas vraiment. Et je riais nerveusement en l’écoutant alors parler du repas. Nous venions de nous embrasser et cela semblait tellement naturel que nous reprenions aussitôt notre conversation. Je rougissais même à mon tour sous ses beaux compliments et la regardant attentivement en baissant rapidement le regard pour le relever aussitôt vers elle. « Hummmm… je crois que je m’en suis sorti sans… », soufflais-je en la regardant attentivement et me mettant alors à rire pour me calmer aussitôt, j’étais nerveux, totalement. Je caressais alors sa main de mon pouce et y posant mon regard brièvement en inspirant doucement. « Tu es magnifique aussi mais pas seulement ce soir… et puis j’ai l’air d’un pingouin en costume. T’es sûre que c’était moi que tu regardais ? », lui demandais-je alors en lui offrant un beau sourire avant de poser mon regard dans ses yeux. « Et toi, comment tu vas ? », oui dans le fond, elle avait vécu une perte et c’était normal qu’elle ne soit pas heureuse enfin je comprenais dans un sens. Je m’inquiétais. Logique. « Tu sais… quand t’as disparu après l’ouragan… à un moment, j’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose de grave… », je soupirais doucement car c’était à ce moment-là que je m’étais rendu compte que je tenais à elle-même si l’on s’était retrouvé depuis peu de temps.

Ils s'étaient embrassés. Et Cataleya n'en revenait toujours pas. Pourtant elle devait se l'avouer, depuis qu'elle l'avait retrouvé et qu'elle avait réappris à le connaitre, elle en avait envie. Réciproquement apparemment. Elle aurait des choses à raconter à sa cousine en rentrant chez elle ! Ce qui la ravirait certainement d'ailleurs. Tous se dirigèrent vers le salon et prirent place sur le canapé. Cat le complimenta et évoqua la soirée de la commémoration. Grand évènement et désastre par dessus le marché. Isaiah fit de même, ajoutant cependant qu'il avait l'impression de ressembler à un pingouin lorsqu'il était vétu d'un costume. M'ouai c'était parfaitement discutable et la colombienne n'était pas du tout d'accord. Cette remarque la fit tout de même rire. De toute manière, il fallait être honnête, le français était beau dans n'importe quelles circonstances. Il lui avoua s'être inquiété lors de l'ouragan. Mon dieu s'il savait ! « Oui moi aussi j'ai eu peur. Merci d'avoir pris soin de ma cousine. Je n'avais eu l'occasion de te le dire. » Elle serra ses mains « Hormis quelques égratignures au bras, je n'ai rien eu même si cela n'a pas été au bon rétablissement de ma jambe. Mais aujourd'hui tout va bien. Enfin ... » Son visage s'assombrit aussitôt. « Victoria Lewis est décédée. La tante de mon meilleur ami. Je n'ai pas été assez vigilante et les remontrances que nous avons eu au boulot sont plus que justifiées. J'aurais dû faire plus attention. J'étais responsable de toutes ces personnes. » Pourtant elle s'était promis de ne pas aborder le sujet, mais c'était inévitable. Il suffisait de regarder autour de soi. Tout sur l'île leur rappelait cet évènement. Ce soir encore. Pour leur dîner, Cat et Isaiah étaient entourés de bougies. Elle avait une sensation d'échec, comme tous les policiers présents ce soir là. Elle soupira et reprit contenance. Elle tenta de sourire « Je suis désolée, je plombe l'ambiance. Je n'en parlerai plus. Alors que nous as-tu préparé ? » Cataleya voulait passer à autre chose et passait une bonne soirée en compagnie du beau français. Inutile de se prendre la tête, elle aurait tout le temps demain pour cela. Là, elle devait se concentrer sur sa soirée et s'amuser. Prendre du bon temps en sa compagnie. C'était tout ce qui comptait.

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