Rien au monde n’est plus important pour moi que d’être à tes côtés.

Je l'aimais. Plus que tout je l'aimais. Seulement là, il m'était impossible de faire comme si de rien n'était. Ce qu'elle m'avait caché était trop gros, ça aurait pu tout changé et elle avait décidé de me cacher la vérité. A l'aéroport, tout c'était plutôt bien passé, du moins, la joie de la retrouver avait pris le dessus. Et puis je l'avais découvert, ce ventre bien rond qui ne pouvait être qu'un bébé, le mien. Du moins, ce que j'espérais, Céleste ne m'aurait jamais trompé, j'en étais certain. Avoir une famille, nous en avions parlé seulement, je ne m'étais pas préparé à ce que cela arrive si vite. Et puis, l'apprendre de cette manière n'était pas très réjouissant. J'étais devant le fait accomplis, plus moyen de reculer, je devais y faire face. Me retrouver devant des militaires armés jusqu'aux dents me terrifiait moins que ce qui allait arriver. Oui c'était ça, j'étais terrifié.

Nous arrivions enfin à la maison, la route avait été longue. Je réglais le taxi laissant Céleste prendre son temps pour sortir de la voiture. Il ne restait plus qu'à sortir les bagages et reprendre une vie normal, enfin plus vraiment. Je ne savais pas trop comment réagir. Elle me tira alors de mes pensées, sa voix douce me rassurant légèrement. « Tu as besoin d’aide pour tes affaires ? » Après tout, elle était là, c'était avec elle que je voulais faire ma vie, c'était ce que nous avions voulu, dans l'avenir. Ça tombait juste plus tôt. Ça. Ce petit être dont, il y a à peine une heure, j'ignorais tout de l'existence. « Ça ira merci, et puis je suis pas sûr que ce soit bon pour toi, enfin pour ... tu vois. Si tu pouvais juste ouvrir la porte, ce serais parfait. » lui répondis avec un sourire sincère, un peu tendu mais sincère. Je sortais les deux valises du coffre et les déposais à terre. Refermant le coffre, je prévins d'un signe de la main le chauffeur qu'il pouvait y aller. Il ne me restait plus qu'à reprendre ma vie à terre, là ou je l'avais laissé, avec quelques surprise supplémentaire.

J'entrais alors chez nous, laissant mes bagages en bas des escaliers. Je ne savais pas quoi dire à Céleste, pour la première fois, je ne trouvais pas mes mots devant elle. Nous qui avions l'habitude de tout nous dire, de ne jamais rien ce cacher. Je me sentais blessé et en colère mais je n'oserais pas l'admettre, je savais qu'elle se sentais déjà coupable. Je préférais me diriger vers la cuisine et me servir un jus de fruit, tout en silence.

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« Dex… » Je savais que je ne pourrais pas échapper à la "discussion" mais pour le moment, je ne savais juste pas quoi dire, tellement choqué de cette annonce. Elle s'approcha alors, m'expliquant ce qu'elle avait sur le coeur, les raisons pour laquelle elle ne m'avait rien dit. Peux importait, ce n'était pas à elle de décider à ma place ce que j'aurais souhaité ou non, je tournais mon regard vers le jardin, à travers la vitre de la cuisine, tout en l'écoutant parler.« Je sais que tu m’en veux, et je comprends ta réaction, crois-moi. J’aurai tellement voulu que ça se passe autrement, que tu n’aies pas à l’apprendre de cette manière. J’aurais aimé qu’on puisse en discuter et partager tout ça tous les deux. Je reconnais que je n’ai pas pris la bonne décision en décidant de ne rien te dire. Mais tu avais l’air si heureux le jour où tu m’as annoncé que tu partais que je n’ai pu me résoudre à te le dire. A peine étais-tu partis que je savais que je venais de faire une grosse erreur. Si tu savais le nombre de fois où j’ai tenté de te l’écrire dans nos lettres. Mais je ne suis jamais parvenue à trouver les mots. » Sa vois était troublée, je savais qu'en me retournant, je trouverais ses jolies yeux bleu larmoyant et que c'était égoïste de ma part de la laisser dans cet état, c'était mon rôle de la rassurer, de lui dire que tout aller bien ce passer, et j'aurais pu le faire, six mois plus tôt, si elle m'en avait donner l'occasion. « S’il te plait Dexter, j’ai besoin que tu me dises qu’on va s’en sortir ». J'aurais tout donné pour elle, aujourd'hui, tout était tellement flou. Notre vie ne serait plus jamais la même, pensait-elle réellement que tout ce passerait parfaitement à mon retour, que tout serait comme avant avec un bébé en plus, sans même m'en avoir informer ? C'était juste impossible, pas en si peu de temps. Elle avait eu six mois pour ce faire à l'idée, ça ne faisait qu'à peine une heure que je venais d'apprendre que j'allais être père. « Je peux pas Céleste. » je me retournais lentement, croisant alors son regard. « Je ne peux pas te promettre ça, pas maintenant en tout cas, c'est trop tôt, je réalise même pas ce que m'arrive, ce qui nous arrive ! » avouais je alors. Je m'avança vers elle lui déposant un baiser sur le front et passant mes mains sur son doux visage. La quitter ces six mois avait été la chose la plus dur que j'avais faite, c'était complètement stupide mais pas un instant elle avait jugé mon choix, bien que ma décision l'avait fait souffrir. Parce qu'elle savait que j'en avais besoin, mais un bébé ? En quoi décider que je serais mieux en guerre plutôt que près d'elle ? « J'aurais été encore plus heureux de rester avec toi et d'être là tout simplement. C'était aussi ma décision, mon choix et t'aurais pas du me l'imposer comme ça. Alors oui, je t'en veux de m'avoir rien dit, et j'en veux aussi à Emy parce que je suppose qu'elle aussi était au courant et je sais même plus si je peux encore te faire confiance Cély. » Je parlais sans plus m'en rendre compte, je réalisais que jamais je ne pourrais rattraper ou re vivre tout ce que j'avais manqué pendant ses six mois. Sa première échographie, la première fois qu'elle l'avait senti bouger, l'annoncer à sa famille, à nos amis. Je me sentais comme si elle m'avait exclue, involontairement mais la sensation était la même. Me laissant tombé dans le canapé, mes bras sur mes genoux, la tête replié dans mes mains, j'avais l'impression de faire un cauchemar. « Tu te rends compte de ce que tu m'as caché ? De ce que tu m'as privé ? De tout ce que j'ai loupé. J'ai bien compris que tu pensais bien faire. Je t'aime et rien changera ça mais laisse moi le temps, c'est tout ce que je demande. »

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« Je suis désolée Dexter… » J'avais laissé échapper ce que je ressentais, mon étonnement face à ce qu'elle m'avait caché. Et encore, je ne pouvais pas mettre des mots sur tout ce qu'il se passait dans ma tête en ce moment. Beaucoup de question, sans réponse, de pourquoi, qu'avais je fait de mal, avait elle peur que je la quitte parce qu'elle était tombé enceinte, avait-elle envisagé le fait que je ne reviendrais pas, qu'elle se retrouverais seule. Peut être bien, mais alors, je n'aurais jamais su ce que j'aurais loupé, voulait elle me préserver de tous ces tracas, que ma concentration ne soit pas affaiblis. Tellement de supposition mais aucune d'entre elle n'avait comme réponse ce qu'elle avait fait, me cacher la vérité. « Si tu as besoin d’être seul, je peux passer la nuit chez Emy. Elle est chez elle ce soir. Au moins cette nuit, que tu puisses... avoir le temps de réfléchir à tout ça… » Comme si j'avais envie d'être seul. C'était pour être avec elle que j'étais rentré, et non pour qu'elle s'en aille. Enerver de la situation, je me levais du canapé, me dirigeant vers la sortie. « J'ai besoin de prendre l'air. »Je sortais un instant, respirant l'air frais de la fin de journée, l'endroit était calme, comme lorsque je l'avais quitté et pourtant, bien des choses avaient changé.
Au camp, dans les villages, j'avais vu beaucoup de chose horrible, mais le pire c'était les enfants envoyés se battre, des armes à la main. Certaine image resterait à jamais graver et je m'étais toujours dit que j'avais une chance incroyable d'avoir Céleste, d'avoir cette vie incroyable avec elle, chez nous sur l’île. J'avais perdu tout espoir quand j'ai Camille était parti, je buvais, passait mon temps dans les bars, je ne croyait plus en rien et surtout pas à l'amour. Si vous m'aviez rencontré il y a quatre ans, que vous m'aviez dit qu'aujourd'hui je serais en couple avec une magnifique jeune femme et bientôt père, je vous aurait ri au nez. Et puis Céleste n'était pas juste magnifique, c'était mon ange, celle qui m'avait redonné goût à la vie. Elle est toujours souriante, prête à aider les autres, parfois têtue quand elle prend une décision et qu'il est impossible pour elle d'abandonner, c'est une battante et même si parfois elle vous donne l'impression d'être sûre d'elle, Céleste cache une grande sensibilité et timidité, elle prend du temps pour réfléchir quand aux décisions importante mais comme tout le monde, il lui arrive de faire des erreurs mais en aucun cas, elle ne le fait volontairement. Et c'est pour ça que je l'aimerais toujours car peux importe la raison, elle fera toujours passer le bonheur des personnes qu'elle aime avant le sien. Bon elle a aussi ses défauts mais rien ne sert de s'y attarder. A chaque fois que je me sentais mal, je pensais à toutes ces petites choses qui me rendait heureux avec elle et à quel point j'avais hâte de la retrouver et je ne pouvais pas la laisser passer la nuit ailleurs, peux importe ce qui ce passait, cette dispute pourrait attendre demain. Je retrouvait Céleste dans le salon, le regard perdu vers l'arrière jardin, m'approchant vers elle, je passais mes bras autour d'elle, la serrant légèrement contre moi, déposant un doux baiser sur sa joue encore humide. « Reste avec moi. » J'étais incapable de lui promettre que tout ce passerais bien mais je devais essayer. Je laissais glisser mes mains le long de ses bras, attrapant alors délicatement ses mains tout en la retournant vers moi. Je ramenais alors mes mains sur son visage, attendant que son regard croise le mien. « On pourrait peut être juste profiter d'être ensemble pour l'instant et en reparler plus tard, c'est plus si pressé maintenant, t'en dis quoi ? » Rien n'était arrangé, tout était toujours flou, je n'arrivais toujours pas à comprendre mais ce n'était pas le genre de retrouvaille que j'avais espéré, tout comme elle surement. Et puis il restait encore trois mois pour me faire à l'idée, on aurait tout le temps d'en rediscuter plus tard.

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« Si tu savais combien tu m’as manqué » elle aussi, et pire que ça. Je passais mes mains sur son visage, mon regard plonger dans ses yeux azur. « Tu m'as manqué aussi » Le regard de Céleste m'échappa alors un instant, les yeux rivés sur la cuisine. Avais je dit ou fait quelque chose qui l'avais déplu ? « Tu dois avoir faim. Je n’ai pas eu le temps de faire les courses … Cela dit, j’ai pris l’initiative ce matin de te préparer un petit quelque chose. » Mon regard suivis le sien, je ne comprenais as grand chose. Céleste cuisiner ? J'avais louper beaucoup de chose importante décidément depuis mon absence. Elle me prit la main, m'entraînatn non loin du frigo, endroit qui m'était quasi destiné étant donné qu'elle ne cuisinait jamais, et puis sans me vanter, j'étais plutôt doué pour faire des bons petits plats. Je l'a laissais continuer, découvrant un gâteau au chocolat, qui je devais l'avouer, était plutôt réussi. « Tu connais mes talents en cuisine. Je ne suis pas sûre que ce soit parfaitement comestible, mais j’ai tenté de m’appliquer cette fois-ci. Je l’ai gouté tout à l’heure, et je dois dire qu’il ne m’a pas paru mauvais. Mais je suis capable d’engloutir tout et n’importe quoi en ce moment, donc je ne suis pas certaine que mon avis puisse réellement te donner une idée… ». Cette fois ci, je ne pus m'empêcher de sourire, je n'oubliais pas ce qui venais de ce passer mais ça faisais du bien de retrouver ma Céleste et puis, de parler de chose ordinaire comme son mauvais talent de cuisinière. Néanmoins, il me tardait de gouter ça et puis j'avais faim, le décalage horaire, l'avion et tout ce qui qui ce tramait dans ma tête m'avait fait oublié mon appétit. Ce n'était pas l'idéal de commencer par le dessert mais aujourd'hui, on pouvait dire que tout était permis. « Bon je veux bien gouter, pour te faire plaisir et parce qu'il ressemble à un vrai gâteau au chocolat. Je dois dire que je suis impressionné ! » lui répondais je, me moquant légèrement d'elle. Je lui volais un baisé sur la joue et parti chercher deux assiettes et des petites cuillère. Je ne m'y connaissais pas trop en grossesse mais je présumais qu'elle voudrait en manger à nouveau,après tout, la première dégustation n'est pas toujours efficace. Je pris aussi un couteau et coupait deux part. Une petite et une plus grande. Je les déposais dans les assiettes et lui tendis la plus grande. « Tu manges pour deux après tout. » expliquais je avec un léger sourire et sans arrière pensé. Je rajoutais « Et puis on sait jamais qu'il soit raté, je me laisse une marge de manœuvre ... » Je ne tardais pas à en gouter un morceau, faisant mine de me concentrer en fermant les yeux, ce n'était pas pire que ce qu'on mangeais à la base, la plupart était des plats venant de boite de conserve ou à moitié périmé, ce gâteau avait plutôt bon goût, légèrement fondant, pas du tout sec. J'en venais même à me demander si c'était bien ma copine qui l'avait cuisiné. « C'est sur qu'il est de toi ce gâteau ? parce qu'il est plutôt bon à vrai dire ... »

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« C’est un des mauvais côtés en effet. J’ai l’impression d’avoir doublé de volume… » je la regardais avec plus d'attention, c'est vrai que dis comme ça, elle avais l'air plus, ronde ? Je me rendais compte à quel point sa grossesse était avançé, je ne m'étais pas attardé sur ce détail tout à l'heure. Sans m'en rendre compte, le regard toujours sur son ventre arrondis et dans mes pensées, je répondis presque instinctivement « Pour moi, tu es toujours aussi magnifique. » Puis elle me fis revenir à la réalité, je 'lavais bien mérité en même temps. « Tu crois vraiment que j’aurais pris le risque de t’empoisonner juste quelques heures après ton retour ? Alors que ça fait six mois que je n’attends qu’une chose : que tu reviennes » Son petit sourire en coin, elle adorais me provoquer parce qu'elle savait toujours que je mordais à l’hameçon. Je n'étais pas méchant mais quand il fallait répliquer et se taquiner, nous répondions toujours présent. « J’aurais été folle de tenter de le faire. Qui m’aurais préparé des bons petits plats tous les soirs sinon ? J'ai encore besoin de toi pendant un moment pour ça. Sinon j'avoue que la tentation aurait été grande...» Bon, si elle avait toujours besoin de moi pour faire à manger, je pouvais éventuellement penser à rester encore un peu avec elle, au moins pour lui apprendre non ? Cette idée me fit sourire et aussi prendre conscience que nos discutions m'avait manqué. Entendre sa voix et voir son sourire, c'était tellement agréable que je ne me forçais même plus à sourire moi même. L'ambiance était de nouveau comme avant. « Un simple bravo Céleste m’aurait suffi » continuait elle. Décidément, ma princesse en avait à redire sur sa cuisine, l'aurais je vexé ? « Et bien merci infiniment d'avoir pensé à préparé un petit quelque chose de mangeable à ton petit ami qui mourrait de faim. » lui répondis je en finissant la part de gâteau qui restait dans mon assiette. « Et d'ailleurs, je vais même me resservir ! »et oui, Céleste cuisinant correctement, ce n'était plus impossible à présent, nous avions ait un pas en avant ! « Je crois bien que l’élève est en bonne voie pour dépasser le maitre… » Je ne pus m’empêcher de rire à cette remarque, il ne fallait pas abuser non plus, mais je devais peut être faire attention, qui sait. « Je crois que ce sera pas pour tout de suite non plus mais je t'encourage vivement à essayer ... » Je lui déposais un baiser sur le front en la serrant contre moi, je n'avais plus envie de la lâcher, plus jamais je ne partirais aussi loin d'elle si longtemps. Ma tête contre la sienne, je laissais mes doigts caresser ses doux cheveux blonds et longer avec tendresse les courbes de son dos. Je laissais mon esprit ce perdre une nouvelle fois, toujours concernant le sujet dont j'avais pourtant refuser d'aborder. D'une voix douce, toujours dans ces bras, je demandais doucement. « Tu crois que je ferais un bon père ? »

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« Tu crois que je ferais un bon père ? ». Je ne sais pas pourquoi j'avais posé cette question, peut être tout simplement parce que deuis le début de cette nouvelle, je n'arrêtais pas de la retourner dans ma tête. J'avais besoin qu'elle me rassure, qu'elle me dise que tout ce passerais bien parce que même si la plupart du temps c'était mon rôle, aujourd'hui j'avais besoin d'elle plus que jamais mais jamais je n'oserais le lui avouer. La faiblesse des hommes sans doutes, un part de fierté qu'on veux garder pour soi.« Bien sûr Dexter. Bien sûr que tu feras un bon père, plus que n’importe qui d’autre, je n'en doute pas. Il ne le sait pas encore, mais il a énormément de chance de t’avoir… » sans trop être convaincu, je continuais de la regarder, dévorant chacune de ses parles. Elle posa innocemment sa main sur son ventre, continuant dans sa lancée. « Il ou elle. Je ne sais pas encore. J’ai préféré t’attendre, j’aurais au moins fait une bonne chose dans l’ordre… » Je savais que j'avais été un eu dure avec elle, lui imposer de ne pas parler de tout ça était stupide, bien sur qu'on devait le faire et il fallait que je me rende à l'évidence. ce ne serait pas facile à accepter mais pour son bien à elle, il fallait que je fasse l'effort, elle m'avait toujours soutenu alors aujourd'hui que les rôles étaient inversé, il fallait que je me montre digne d'elle. je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit que la lumière ce coupait. J'avais vaguement entendu à la radio dans la taxi l'annonce de cette tempête ou plutôt de l'ouragan mais à priori, il était plutôt loin des côtes. Pas si loin que ça apparemment. « Bouge pas, je vais essayer de remettre le courant, c'est peut être juste le fusible. » je me séparais alors d'elle, pris rapidement une lampe torche dans l'un des tiroirs de la cuisine - au moins, ça, ça n'avais pas changé - et pris la direction du garage. Nous pouvions y accéder de la maison, pas besoin de passer par l'extérieur, c'était l'un des avantages de cette maison. Après quelques essais infructueux, l'électricité était toujours absente et nous n'avions pas de groupe électrogène pour nous alimenter, il faudrait penser à en acheter un ... Un bruit assourdissant ce fit alors entendre et sans chercher à comprendre, je me dirigeais vers Céleste et la trouvait là ou je l'avais laissé. « C'est la folie dehors, on va monter ce mettre à l’abri, va dans la chambre, prend la couette et installer toi dans la salle de bain, c'est le seul endroit sans fenêtre, je te rejoins tout de suite. » Notre chambre possédait sa propre salle de bain et même si elle ce trouvait dans la même pièce, il n'y avait pas de fenêtre. Je lui confiais la lampe avant d'aller m'en chercher une autre. Je ne savais pas combien de temps cette tempête allait durer ni même si aller à l'étage était une bonne idée mais contre l’inondation, il valait mieux prévoir ça comme ça. Je pris une bouteille d'eau et deux trois truc à manger pour Céleste et montait la rejoindre. Un coup d'oeil dehors ne me disait rien de bon, plusieurs petits arbres coupait la route et une table de jardin trônait dans l'allée, mais ce n'était pas la nôtre. Espérons que cet ouragan soit calme... Je retrouvais ma princesse dans la chambre, je l'aidais avec la couette à s'installer. Dos contre la baignoire, nous n'avions plus qu'à patienter que tout ça passe. «T'inquiète pas, tout va bien ce passer. » lui disais je en passant mon bras autour d'elle, la serrant contre moi.

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Installé dans la salle de bain, nous n'avions plus qu'à attendre que la tempête s'arrête, en espérant qu'elle ne fasse pas trop de dégât. J'étais un peu habituer à ce genre de situation, cela faisait parti de la formation de base, savoir ce paré à toute éventualité et les tempêtes pouvaient surgir n'importe où, n'importe quand...« Je vois que tu as pensé à moi » je lui en voulait peut être encore de m'avoir caché la vérité mais dans ces conditions, elle avait besoin de moi, et c'était mon rôle de prendre soin d'elle alors, je ravalais ma fierté un moment, au moins le temps que la tempête fasse. « J’avais imaginé un peu mieux et moins mouvementé comme soirée pour fêter ton retour… » Et moi donc...Si j'avais su, je ne serais peut être pas rentré. Non je n'étais pas comme ça, j'aurais pris le temps de réfléchir à tout ça et je me serais culpabilisé de ne pas être à ses côtés. Je me serais deux fois plus inquiété et finalement, j'aurais été négligeable sur le terrain, deux fois plus inquiets de ce qu'il pouvait arrivé à Céleste et l'enfant si je n'avais pas pu revenir. Après tout, elle avait peut être pris la bonne décision de ne rien me dire. « J'avoue que c'est pas les retrouvailles que j'espérais mais au moins, on est ensemble » Les gars ce fichaient toujours de moi quand il voyait à quel point je pouvait être "fleur bleue" comme ils disaient. J'étais attentionné avec celle que j'aimais, ce n'était pas un crime, surtout que la plupart d'entre eux en faisait autant. Une mise à l'épreuve de notre virilité, "Les hommes ne doivent pas ce montrer faible !" disait souvent Josh. Il avait perdu ses parents très jeune et avait été placé en famille, qui ne lui portait pas ou peu d'attention, il s'était construit une carapace et ne comprenait pas ce qu'on pouvait ressentir quand on aimait vraiment quelqu'un, qu'on était près à tout pour cette personne, y compris donné sa vie pour elle.

« Apparemment, il n’est pas d’accord avec moi… » Elle me sorti alors de mes pensés. Qui n'était pas d'accord ? Ah oui, enfin je crois qu'elle parle de lui, dans son ventre. Décidément, je n'arrivais pas à m'y faire. Mon enfant ce trouvait juste là et dans quelques mois, j'allais être papa. Je restais fixé le ventre de Céleste, sa voix me parvint comme un écho alors qu'elle me demandait si je voulais le sentir. Je n'avais pas encore entendu sa question que ma main se dirigeait d'elle même vers ce ventre arrondis ou une nouvelle vie prenait forme. Je pouvais le sentir, mon enfant, notre enfant. C'était une sensation tellement bizarre et agréable à la fois, j'oubliais tout autour, j'étais concentré à ressentir chaque petit mouvement. Il était trop tard pour faire marche arrière, j'allais assumé mon rôle parental même si ça devait prendre du temps. Après tout, c'était ce que nous avions toujours voulu, ça ne s'était pas juste passé comme prévu. «Tu feras une maman géniale tu sais. » avouais je en passant mon bras autour d'elle pour la serrer contre moi, comme je pouvais, un peu difficile avec son ventre qui prenait beaucoup de place - désolé Cély je t'aime quand même - « Tu as déjà commencé à préparé des trucs ? Enfin, je sais pas trop ce qu'il faut, j'ai pas mal de temps à rattrapé »

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« Je suis certaine que toi aussi tu feras un papa génial. Il ne sait pas encore la chance qu’il a de t’avoir » J'espérais au fond de moi qu'elle avait raison. Etre père était quelque chose dont nous avions vaguement parlé cependant, je le voulais vraiment. Pas de cette manière mais on ne peux pas toujours tout contrôler dans sa vie. Je lui souris légèrement en guise de réponse. Je n'en savais encore rien, je n'arrivais pas encore à me l'imaginer même si il était bel et bien présent ...

Céleste m'expliqua alors qu'elle n'avait pas entrepris de chambre ou quoi que ce soit, qu'elle préférait m'attendre, le faire avec moi surement. « J’ai commencé, mais il y a encore beaucoup de choses à préparer. J’ai préféré t’attendre déjà pour connaitre le sexe du bébé et également pour préparer sa chambre. Je voulais qu’on puisse choisir ensemble les couleurs, la décoration » elle me regarda tendrement, comment pouvais je lui en vouloir un seul instant ? « Je voulais que tu ais l’opportunité de participer aux préparatifs pour la venue du bébé, que tu puisses te sentir impliqué dans tout ça. » je buvais ses paroles, malgré le fait que j'avais toujours du mal à digérer la situation, je l'acceptais un peu plus et différemment. « J’ai pu aussi beaucoup compter sur Emilie pour m’aider dans la préparation. D’ailleurs en parlant d’elle, promets-moi que rien en va changer entre vous deux. Ne lui en veux pas, elle n’a jamais vraiment été d’accord avec moi quand j’ai décidé qu’il était plus simple de ne rien te dire. Je m’en voudrais si, à cause de moi, tout ne se passait plus comme avant entre vous deux. » Je souriais à sa remarque, je n'allais pas lui en vouloir, je je pouvais pas les détester pour ça. La famille avait toujours été importante pour moi étant donné que je n'en avais pas vraiment eu une à la mort de ma mère et je m'étais promis que si un jour je devais être papa, je ferais tout pour qu'il ou elle soit heureux alors, il me faudrait peut être du temps pour pardonner entièrement mais je le ferais. « Elle a pris soin de toi pendant mon absence, je peux pas lui en vouloir pour ça. » continuais-je. La situation ce calmait un peu, le fait d'en parler me faisait finalement du bien. La tempête avait l'air de faire encore beaucoup de ravage mais nous étions à l’abri et il ne nous restais plus qu'à attendre, rattraper le temps perdu comme on pouvait
« Tu veux vraiment savoir si c'est une fille ou un p'tit gars ? » après tout, c'était LA question qu ce posait tous les parents non ? « Ça te dirais pas d'avoir la surprise ? Au point ou on en est ! » Il restait peu de temps avant la venu du bébé alors, ne le savoir que le jour J pourrait être tout aussi bien.

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« Pourquoi pas. Après tout, avoir la surprise le jour J n’est peut-être pas une si mauvaise idée. Autant jouer le jeu jusqu’au bout. » J'étais content finalement de pouvoir m'investir dans tout ça, même je jamais carrément peur, être papa n'était peut être pas une si mauvaise chose et puis jamais Céleste à la folie alors, c'était quoi le problème ? Après tout, c'était l'ordre logique des choses, fondé une famille avec la personne qu'on aime. « Peut-être même que la surprise sera poussée jusqu’au bout, et qu’on découvrira finalement que j’ai les deux dans mon ventre… » je faillis déglutir en entendant ça ! Un bébé c'était déjà suffisant, je ne voulait pas penser à un deuxième tout de suite, c'était déjà pas simple alors si je devais abandonner l'idée d'avoir Céleste rien que pour moi tout le temps, je ne m'en sentais pas capable. je ne dis pas que je ne voulais pas la partager mais l'arrivé d'un enfant changeais beaucoup de chose dans un couple et c'est surement ce qui m'effrayait le plus, devoir la partager, ne plus être 100% de son attention, me faire remplacer. C'était surement stupide comme appréhension mais c'était la mienne. « Je veux juste que rien ne change entre nous. Promet moi que rien ne changera, j'ai pas envie de me rendre compte que le bébé prend ma place, alors deux, je sais pas si je pourrais gérer Céleste. » je décidais d'être franc avec elle, après tout, c'est ce qui avait toujours marché entre nous. Finalement, elle dévia sur un autre sujet, me montrant que je faisait toujours parti intégrante de sa vie. « On n’a pas encore eu l’occasion de parler de toi et de ta mission. Raconte-moi comment ça s’est passé » Ma mission. Un sujet assez difficile à aborder aussi.  Les deux premier mois avait été calme, du repérage principalement, puis l'attaque, les pertes, ont avait fini par gagner et faire libérer le village mais au final, perdre des hommes que je considérait comme des frères, dont l'un que j'avais vu mourir, ce n'était pas des choses à raconter, surtout pas à une femme enceinte. Je ne voulais pas qu'elle puisse imaginer ce que j'ai vécu, je ne voulais pas qu'elle s'inquiète de trop, même si j'en avais fini avec ça.« Tu sais, c'est pas tous les jours très rose, y a des moments ou c'est plus dur que d'autre. Et puis, tant que je reviens, c'est le plus important, crois moi, tout le monde n'a pas cette chance. » J'avais le regard dans le vide, toutes ces images qui me revenait en tête. J’espérais que Céleste ne connaisse jamais l'horreur de la guerre, ni notre enfant. Au moins, j'étais préparé, je pourrais me battre pour eux. « Tu n'es pas trop fatigué ? Si tu veux dormir, vas y, je comprendrais tu sais.  » La journée avait été éprouvante pour nous deux et même si l'endroit n'était pas l'idéal pour dormir, nous étions pas mal installé et sa grossesse devait être fatigante.

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Topic terminé