Chanter. Chanter jusqu'à en perdre le souffle. Faire résonner sa voix dans le silence d'une chambre, à travers le fracas des vagues sur un rocher, à l'intérieur d'une grotte ou d'un gouffre sans fin. De tous les instruments du monde, Heather préférait la voix. Certes, certains disaient que ce n'était pas un instrument. Mais la chanteuse, elle, pensait et avait toujours pensé que la voix ce n'était non seulement pas un instrument, mais l'instrument du corps, et du cœur. Lorsque l'on chantait, cela devait venir de l'intérieur, il fallait s'approprier les paroles et les rejeter en pensant à fond à ce qu'elle signifiaient. Comme une éponge. Il fallait absorber pour restituer. Oui, Heather aimait chanter. Elle adorait cela plus que tout. C'était ce qu'elle était. Ceci dit, la jeune fille passait beaucoup trop de temps à se consacrer à cette passion. On lui disait souvent qu'il fallait séparer sa passion du loisir et des études. Pour elle, c'était inenvisageable. Ne chanter que de temps en temps ? Impossible. Mais la O'Connell se rendait bien compte qu'elle ne faisait rien d'autre de sa vie. Elle restait la plupart du temps enfermée à écrire des chansons, chantonner, tapoter un petit rythme sur le bord de la table. Et cela ne la dérangeait pas, au fond. Mais Cataleya, elle, ne supportait pas de voir sa jeune cousine toujours enfermée dans sa musique. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle s'amuse comme les autres jeunes de son âge. En entendant ce genre de propos, Heather haussait toujours les épaules de manière à dire qu'elle sortait déjà assez avec quelques amis, et que de toute façon, elle trouvait ça bien mieux de prendre du temps à faire ce que l'on aimait plutôt que de se plier aux exigences de gens qui au fond ne nous aiment peut-être pas tant qu'on croit.

Bref, quoi qu'il en soit, Heather était donc encore une fois allongée sur son lit, yeux fermés, en train de marmonner un nouvel air de son invention quand sa cousine débarqua dans sa chambre en annonçant un invité pour le dîner de ce soir et la nécéssité d'acheter du vin. Heather écarquilla les yeux en entendant le nom du vin, un truc français inprononçable. Qui, sérieusement qui, allait acheter un vin que l'on ne pouvait pas nommer, hein ? En plus, Heather, du haut de ses 19 ans, n'était pas une partisante du vin, trouvant même le goût infecte. Quel était l'engouement des adultes pour une boisson aussi immonde, elle n'en savait rien. Mais il fallait s'y coller, Cat étant apparemment très occupée par la cuisine. Tiens tiens. Elle commençait à douter de l'identité de l'invité du soir. Si Cataleya O'Connell se mettait au fourneaux un soir de semaine, c'est qu'il y avait de l'amour dans l'air. Elle voulut taquiner sa cousine à ce sujet mais celle-ci disparut avant que Heather puisse dire un mot. Bon bah, direction supermarché.

Ses écouteurs dans les oreilles, et oui, ça la suivait partout, la brunette marchait le long des rayons du magasin, cherchant désespérément le rayons boisson alcoolisées. Faut dire qu'elle se dirigeait presque jamais dans ce rayon. Finalement, après avoir passé tous les rayons serpillères, yaourt, brocolis et compagnie, l'affiche des vins apparut en face d'elle. Aaah. Bon alors maintenant il fallait se rappeler du nom du vin. Et merde. Heather retira ses écouteurs qu'elle laissa sans ses mains juste le temps de réfléchir. C'était quelque chose comme.. Caverne et sauve mignon.. Elle fronça les sourcils, déçue que ses cours de français ne lui réussissent pas. Non c'était pas ça. Elle décida alors de remettre ses écouteurs et de lire chaque étiquette de vin rouge qui se trouvait devant elle, dans l'espoir que ça lui revienne. Et oh, miracle ! La jeune chanteuse découvrit une bouteille tout seule -oh la pauvre- dont le nom était Cabernet Sauvignon. Ah bah voilà ! Ce n'était pas si loin de Caverne et sauve mignon après tout.

Mais la main tendue de Heather qui tenta d'attraper la bouteille qui était trop haute pour elle fut soudainement tendue vers.. le vide. Quelqu'un venait allègrement de lui piquer la bouteille ! Sous son nez ! Elle se retourna, sourcils fronçés, espérant découvrir qui était l'auteur de cette faute. Non mais oh.

Le jour et la nuit ? Qu’elle est la différence ? Il n’y en a point dans ce monde d’illusion. Il faut se dire que la nuit, on dort mais on vit dans notre tête. Nos rêves d’un monde meilleur. Effectivement, je devais écrire un article un peu glacial sur un fait assez étrange de la ville. C’était dingue et ça habitai un peu mon esprit. La journée au boulot avait été un peu longue à cause de ça. Penché sur mon ordinateur en train de composer les quelques mots. Comment avoir l’article parfait pour une histoire aussi étrange ? Cela me semblait impossible. Il était rare que je fasse des articles aussi glauques. D’habitude ? C’est surtout dans le sport ou même des thèmes plus profonds comme les enfants battus. Pourquoi ? Cherchez un peu. Ahah. Oui, c’est sûr que cela me touche bien plus que je ne pourrais l’admettre. J’inspirais doucement, regardant autour de moi, mes collègues semblaient tous dans leur monde mais l’heure tournait aussi et j’avais besoin de m’apprêter pour cette soirée mais aussi d’aller faire une petite course avant enfin quelques petites courses. J’hésitais. Me presser de finir et devoir courir plus vite que mon ombre pour arriver à l’heure ? Ou attendre demain pour un meilleur jour pour ainsi pouvoir m’occuper de ce que j’ai à faire. J’inspirais sous ce dilemme. Comment arranger les choses ? Aucunes idées. Je souriais doucement en regardant l’heure. Je pensais à la douce demoiselle, Cataleya, cette amie d’enfance que je n’avais plus vue depuis tellement longtemps. Rattraper le temps perdu avec elle me rendait un peu euphorique. Une sorte de douce… sensation de bonheur que je n’avais pas vraiment déjà eu depuis un bon moment. J’inspirais, bon courage, j’avais des choses à faire afin de voir la charmante demoiselle. Je me levais en prenant ma veste. Un geste bien anodin, je le conçois mais pourtant ? Partir sans ma veste ? C’est une douce mauvaise idée. Je prenais alors mon portable et tout ce que je pouvais emporter pour sortir de la salle. Ascenseur et tout et tout. Oui, la routine. Je me lève et… je te bouscule, tu ne te réveilles pas, comme d’habitude. Bon, trêve de plaisanterie. J’allais alors direction l’étage des parkings pour retrouver ma voiture. Rien de bien compliqué surtout que pour aller au centre commercial ? Je devais prendre la voiture. Logique. Une fois au volant, direction le centre. Il fallait que je me hâte tout de même un peu. Ce que je faisais bien entendu. Rapidement en route vers le bâtiment en question, j’appuyais un brin sur le champignon mais loin de moi l’idée qu’une charmante policière ne me coince. J’arrivais sur les lieux en quelques minutes. Direction alors l’entrée pour aller directement là ou je pourrais trouver une boite de chocolat, pourquoi ? Pour offrir pardi.

Une fois dans le rayon des vin, je regardais un peu les allées, je savais pertinemment ce qu’il me fallait. Ce vin était le meilleur et même si j’ignorais si Cat et sa cousine l’aimait, j’étais persuadé qu’il le fallait. D'ailleurs j’étais un peu stressé de rencontrer sa cousine. En fait, je n’aimais pas trop rencontrer des gens. Je ne savais jamais réellement comment me comporter car surtout ? J’ignorais si la jeune femme connaissait le passé que connait Heather de moi. C’est français cette phrase ? Je n’en savais rien. Je regardais vin par vin pour trouver celui qu’il me fallait. Je n’en achetais pas souvent mais je ne connaissais pas aussi ce rayon enfin, ici. C’était un peu la première fois depuis mon retour que j’y venais et quand j’étais gamin, je n’achetais pas du vin. Ouh, la jolie rime. Vous avez vus ça ? Je tombais alors sur cette étiquette, remarquant cette jeune femme, je tentais de ne pas la gêner en attrapant la bouteille. Je n’avais pas réalisé qu’elle tentait de prendre la même. Je la fis alors passer par-dessus d’elle en lui souriant doucement. « Désolé, je ne vous ai pas cogné ? Je peux me montrer maladroit parfois, je ne m'en suis même pas rendu compte. Je vous ai fais mal ? », disais-je alors un peu intéressé enfin inquiet. Je ne voulais pas que ça arrive mais son regard posé sur moi m’inquiétait surtout. J’avais l’impression qu’il s’était passé un truc sans savoir quoi. L’avais effleuré ? Griffé, électrifiée ? Ahah. Aucunes idées, je la regardais, penaud en souriant. « Puis-je vous aider ? Je ne suis pas connaisseur en vin mais mon petit doigt me dit que vous avez besoin d’aide ? », c’était surtout que j’avais remarqué que tout comme moi, elle semblait chercher dans les rayons avant que je ne trouve mon bonheur. Je regardais la bouteille en souriant et me disant que c’était peut-être le moment de papoter avec d’autres personnes de cette ville. Je lui tendis alors ma main. « Bonjour d’ailleurs ! Désolé de mon impolitesse », soufflais-je donc d’un ton assez amical en regardant ma bouteille et tentant de faire… le vide dans mon esprit et je réalisais alors… la gaffe. « Oh… mince, c’est la dernière et laissez-moi deviner… vous vouliez cette bouteille ? », me rendis-je donc compte. Je ne savais que faire, je ne voulais pas abandonner cette bouteille mais dans un sens ? Elle l’avait vu en première. J’étais perdu entre mon envie de ce vin et pas un autre mais aussi avec la justice. Oui, la justice car elle est plus petite et une femme… donc elle mérite cette bouteille que je lui ai presque pris sous son nez. « J’en ai réellement besoin, je vous assure. C’est ce vin qu’il me faut mais je peux vous aider à trouver meilleur ? Je vous en prie ! », la suppliais-je alors du regard avec mon petit air de chien battu en jouant de mes beaux airs. Je ne trichais jamais en utilisant mes charmes mais là, c’était un cas d’extrême importance. Oui, bon d’accord pas vraiment mais vous voyez ce que je veux dire ? J’ai des charmantes demoiselles à séduire et dont une que je ne connais pas encore donc le cas est urgent dans le sens ou… même s’il n’y a pas risque de mort, il y a surtout besoin de me mettre sa cousine dans sa poche. Enfin… je ne voulais pas qu’elle ne me déteste. Il faut tout faire se faire accepter dans la jungle. Oui, le monde est une jungle et nous sommes tous des sauvages civilisés, Vous le savez, non ?

Heather dévisagea l'inconnu. Plutôt beau gosse. Mais un peu vieux pour elle, il serait plus adéquat pour Cat, se dit-elle alors. Sourcils froncés, elle allait lui demander de lui rendre la bouteille quand il prit la parole. Avec un sourire -oulah oui il était définitivement bien mignon- il s'excusa en lui demandant s'il ne l'avait pas cognée. Le rouge aux joues, Heather hocha négativement de la tête, soudainement incapable de placer un mot. Cela lui arrivait souvent d'avoir la parole bloquée au premier abord. Il suffisait d'un sourire pour qu'elle rougisse et perde totalement l'usage de la parole. Mais après coup elle finissait toujours par se ressaisir et garder la tête haute. L'homme lui demanda alors s'il pouvait l'aider. Heather croisa les bras et haussa un sourcil. « Oui, vous pouvez me rendre ma bouteille. » La jeune chanteuse avait connaissance de la méchanceté possible de sa phrase, mais peu importait, elle ne connaissait pas cette personne et se battrait dents et ongles pour l'avoir. Cataleya lui avait demandé cette bouteille là et pas une autre, elle allait donc lui ramener. Heather savait combien de dîner était important pour sa cousine et le moindre petit défaut pouvait la faire exploser de rage. La O'Connell allait enfin rencontrer ce fameux Isaiah ! Depuis le temps qu'elle en entendait parler et surtout depuis la récente nouvelle de leurs retrouvailles, elle avait hâte. Tellement de choses l'attendaient à la maison qu'elle n'avait pas le temps de tergiverser avec cet inconnu, aussi mignon soit-il. Lui par contre semblait propice à une discussion, tout souriant, lui souhaitant le bonjour en retard. « Oui, oui, bonjour. Puis-je donc l'avoir, ce vin s'il vous plaît ? » répondit-elle d'un ton agacé. Elle répondait sèchement certes, mais n'en perdais pas ses manières. Et puis on lui avait toujours dit de ne pas parler aux inconnus, alors pourquoi commencerait-elle à raconter sa vie aux rayon alcool du supermarché ? Elle avait mieux à faire. Certaines personnes n'était pas comme elle, sautant sur toutes les occasions possibles de faire de nouvelles rencontres. Mais elle, pas vraiment. Mis à part ce jeune Zach du concert, elle n'avait pas pour habitude de parler aux étrangers, surtout s'ils étaient plus âgés. Et puis même avec les gens de son âge, il fallait souvent que les autres viennent vers elle avec une sorte d'argument pour leur amitié. Heather n'accordait pas sa confiance facilement et puis n'avait pas le temps pour avoir des amis. Des amis, ça veut parler, ça veut sortir, ça veut s'amuser. La chanteuse elle, aimait bien son petit monde à elle, dans sa musique, dans sa chambre, point barre. Certes, elle n'avait que deux trois amies proches, comme Everleigh ou Naomi, mais cela lui suffisait. Pas besoin de s'entourer de tout une clique de pimbêches juste pour avoir l'impression d'exister...

Le brun tenait apparemment autant qu'elle à avoir ce vin. Ben tiens, voyons. Et elle allait se laisser avoir par ses beaux yeux ? Certainement pas. Heather était un petit bout de femme qui pouvait s'avérer très persistante lorsqu'elle savait ce qu'elle voulait. Sa moue fâchée en était d'ailleurs même mignonne. « Non, non. Moi aussi j'ai besoin de ce vin là et pas un autre. Je l'ai vu en premier ! » La O'Connell avait l'impression de se retrouver au Primaire en train de se débattre avec ses copines laquelle aurait le droit au dernier brownie au chocolat. C'était exactement la même chose. Sauf qu'elle avait dix ans de plus et en débattait avec un autre qui en avait au moins huit de plus. Mais rien à faire, elle se le répétait, elle ne verrai plus cette homme de sa vie, alors qu'il l'a prenne pour une gamine, eu importait. Cependant, il avait l'air décidé lui aussi à ne pas lâcher cette bouteille. Elle soupira d'énervement. Calculant vite fait son possible poids et taille, les chances pour elle de l'attaquer était minimes. Elle n'allait pas rentrer bredouille, non et non. Une petite idée germa alors dans la tête de Heather et elle fit un petit sourire malicieux.

« Bon et bien, si vous insistez, je vous la laisse ! J'espère que c'est pour une bonne occasion. » Heather sourit puis fit mine de partir avec un geste de la main, puis dérivant des yeux comme par hasard vers le bas, elle s'adressa de nouveau à l'inconnu. « Oh, et puis votre braguette est ouverte ! » Elle savait bien que ce genre de réflexion n'était pas très convenable d'un inconnu à un autre, mais c'était pile ce qui lui fallait pour attraper la bouteille sans résistance. Comme prévu, l'homme sembla gêné et jeta un regard vers sa braguette histoire de vérifier. Profitant de l'occasion, zioup, Heather chopa le vin des mains d'Isaiah et fit un petit rire malin en faisant volte-face en sautillant. Une fois au bout du rayon elle se retourna et fit un petit geste narquois de la main. « Merci, hein ! » Elle éclata de rire tout en observant l'expression sur le visage du beau brun. Ah, elle était bien bonne celle-là.

Heather fit la moue. Il venait réellement de lui sortir l'excuse de qui l'a pris en premier ? Bon, ok, elle lui avait sorti l'excuse de qu'il l'a vu en premier, mais il copiait son excuse ! La situation était comme tirée d'un vaudeville tellement un adulte et une adolescente qui se bataillait pour une bouteille de vin était rare, et original. Heather jouait les capricieuses, même n'étant pas du tout ainsi habituellement, mais elle savait que les jolies filles avaient souvent ce qu'elles désiraient en crisant un peu (a). Mais avec celui-là cela ne semblait pas marcher, il devait être trop intelligent. (xD) Elle réfléchit alors un instant puis trouva une merveilleuse idée. Alors qu'elle dit à l'homme qu'elle aller lui laisser la bouteille, il lui répliqua que c'était pour une femme à laquelle il tenait beaucoup. La O'Connell fut tentée de lui laisser vraiment pendant un instant mais en pesant le pour et le contre, la chanteuse se dit que Cat tenait beaucoup trop à Isaiah pour qu'elle amène un autre vin -ce qui était couillon en soi mais bon-. Donc elle fit mine de partir -et lui tenta d'ailleurs de la retenir- mais elle se retourna alors tout innocemment en lui disant que sa braguette était ouverte. L'homme baissa évidemment les yeux et Heather en profita pour lui choper le vin des mains en gloussant. Comme une enfant elle courut dans la direction opposée de l'inconnu en se moquant de lui avec un grand sourire. Parfois c'était tellement drôle de retomber en enfance.. Cela faisait d'ailleurs longtemps qu'elle ne l'avait pas fait. Depuis ce jour, d'ailleurs. Où tout changea. Heather faisait mine qu'elle était restée la même, et faisait paraître qu'elle était cette petite fille naïve et gentille. Mais au fond, il n'y avait qu'elle qui savait que ce n'était pas vrai..

Arrivée au bout du rayon, elle tourna à celui d'après, espérant pouvoir vite arriver et payer à la caisse. Mais elle se retrouva nez à nez avec l'homme et émit un petit cri de surprise. Heather tenta de faire vvite demi-tour mais elle fut soulevée et placée sur une des épaules du beau brun. La O'Connell battit des pieds, faute de pouvoir taper avec les mains, gardant trop précieusement la bouteille de vin entre ses doigts. « Mais ça va pas, mais vous êtes malade, lâchez-moi ! » cria-t-elle. Mais lui s'en foutait allègrement et déclara qu'il allait acheter la bouteille avec ou sans elle. « Je suis pas à vendre ! Lâchez-moi ! » répéta-t-elle, en continuant ses battements de pieds, espérant déséquilibrer le bonhomme. Mais c'est qui avait de la force en plus ! Heather continuait de tenter de le faire la lâcher mais il restait borné, et elle tombait à court de moyens. Ne voulant tout de même pas faire un scandale dans le supermarché -déjà que se balader sur l'épaule d'un inconnu n'était pas banal-, la chanteuse finit par se calmer et bouder. L'autre lui sortit alors que le coup de la braguette était navrant. « Navrant, navrant, c'est vous qui êtes navrant ! Nan mais quel âge vous avez quoi ?! » s'exclama-t-elle. Fallait qu'il ait un souci pour porter la jeune fille comme un vulgaire baluchon ! Il l'avait eu dans un kinder surprise son éducation ? Tss. Il passa alors en caisse et Heather boudait toujours dans son dos. Elle ricana. « Ah c'est malin, vous allez faire comment pour la payer hein ? Vous devrez me l'arracher de force ! » La caissière nous regardait avec un sourcil levé, sûrement prête à appeler la sécurité d'un moment à l'autre. Heather serra la bouteille contre elle comme Gollum et l'anneau, détemrinée à ne pas la lâcher. Qu'il advienne que pourra, elle mourrait pour ce vin -non non, pas exagéré du tout-.